Portrait n°1

Mariana Salvador

Avocate cycliste

Vous, en deux mots ?

Je m’appelle Mariana Salvador, je suis avocate à Santa Fe, au nord-est de l’Argentine. Je suis très impliquée dans le vélo : j’ai fondé l’association Santa Fe en Bici à travers laquelle je milite pour plus d’équité dans les espaces publics et je représente l’ONG hollandaise Bycs dans ma ville.

Votre moyen de transport au quotidien ?

Je me déplace uniquement à vélo. Tous les jours pour aller au travail, 10 kilomètres en comptant l’aller et le retour. Mais aussi le soir et le week-end quand je vais voir mes amis. Un outil anti-consumériste, qui ne se démode jamais.

Le vélo, mode de déplacement ou style de vie ?

Pour moi le vélo est avant tout un moyen de transport, qui permet de se rendre d’un point A à un point B rapidement et à moindre frais. Mais avec un pouvoir de transformation sociale et personnelle immense.

À quoi ressemble votre vélo ?

Un single-speed Midori noir, avec la roue arrière et le guidon violet. C’est un vélo que j’ai personnalisé parce que je le voulais à mon goût, et qui correspond à mes caractéristiques physiques (je suis assez grande).

Comment êtes-vous habillée à vélo ?

Pour se déplacer à vélo dans la ville, il faut s’habiller en circonstance ! Mais il n’y a pas de règle. On peut aussi bien rouler en tenue de soirée quand on sort pour une occasion ou en tailleur quand on va au bureau. Robes, jeans, leggings, tout est possible du moment que c’est confortable.

Quels sont les accessoires qui ne vous quittent jamais ?

Je ne vais nulle part sans mon petit sac à dos.

La mode ? Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout ?

J’aime beaucoup la mode, et à la fois j’aime m’en éloigner pour affirmer mon propre style. Je pense être plutôt rebelle et j’aime que mes vêtements soulignent ce trait de personnalité. Peut-être d’autant plus qu’étant avocate, je suis souvent forcée de m’habiller de façon plutôt formelle.

Quel type de sac utilisez-vous ?

Je porte toujours un petit sac à dos. J’en ai de différentes couleurs, que je choisis en fonction des occasions. Dans ma ville, je n’ai pas trouvé de sac vraiment adapté à mes besoins. Et ce n’est pas faute d’avoir cherché !

Une anecdote à vélo ?

J’ai traversé l’une des sept routes les dangereuses au monde en allant à Coroico, en Bolivie. Quand j’y repense je me dis que je ne pourrai jamais le refaire.
Et en tant qu’activiste, d’avoir fait partie d’une Masse Critique au Forum Mondial du Vélo, en Colombie et au Mexique avec Chris Carlson et un public de plusieurs milliers de personnes. C’était une des expériences les plus enrichissantes de ma vie.
Portrait n°1: Mariana
Portrait n°1: Mariana
« Robes, jeans, leggings, tout est possible du moment que c’est confortable »

Quelle est la place du vélo dans votre ville ?

Ma ville est autocentrée, mais la pratique du vélo se développe énormément grâce à l’action du milieu associatif. Avant la pandémie, on voyait des bicyclettes partout devant les bars ou les restaurants, et sur toutes les aires de stationnement. Le problème à Santa Fe est le même que partout en Amérique latine : beaucoup de voitures, des transports publics très mauvais, peu de place accordée aux piétons et aux cyclistes, des routes mal entretenues et parfois dangereuses. Mais je pense que l’épidémie du Covid-19 a fait changer les mentalités et malgré toutes ses conséquences tragiques, elle est aussi une opportunité pour développer le vélo et améliorer la qualité de vie à Santa Fe.

Vos bons plans pour un week-end à Santa Fe ?

J’aime les endroits proches de la nature et de l’eau. Santa Fe est construite sur les rives d’une immense lagune et le vélo est vraiment le meilleur moyen, tout étant accessible dans un rayon de 10 à 15 kilomètres. Mes endroits préférés : Puente Colgante, un pont construit dans les années 20, avant le Golden Gate de San Francisco, qui lui ressemble beaucoup ! Le Parc de la Constitution, avec ses structures architecturales modernistes. La Redonda, une ancienne gare désaffectée reconvertie en lieu public dédié à l’art. Côté sorties, il faut aller chez Nesta, un petit restaurant type « speakeasy » avec une carte de produits frais et une déco vintage, ou au Vito Café, une institution pour tous les amoureux de cuisine italienne.

Quel modèle de sac vous ressemble ?

J’aime beaucoup le Tako n°4 ! Petit et pratique, on peut l’emporter partout, aussi bien en rendez-vous pro qu’en sortie le weekend.
« J’ai traversé l’une des sept routes les dangereuses au monde en allant à Coroico, en Bolivie »

Portrait chinois

Une ville ?

Rome

Un moment de la journée ?

Le coucher de soleil en été.

Une couleur? ?

Violet

Un objet ?

Le vélo

Un végétal ?

Un Gingko biloba

Un livre ?

La femme rompue de Simone de Beauvoir, ou Le Petit Prince de Saint-Exupéry

Une devise ?

Connais toi toi-même

Un super-pouvoir ?

Une plume de phénix (je pense que l’ai déjà).